Intervention de Attilio Mastino
Chers amis,
le 16 décembre 1983 dans l’ouverture du Ier Congrés de “L’Africa Romana” et dans mon article sur La recherche épigraphique en Tunisie (1973-1983), j’ai dejà reflechi sur les résultats extraordinaires de l’insertion du site archéologique de Carthage dans la Liste du patrimoine mondial culturel et naturel de l’UNESCO, à partir du 1979 et sur la présence contemporaine de nombreuses équipes de recherche de niveau international sur le site de l’antique Carthage: <<Per quanto riguarda Cartagine, è noto che operano contemporaneamente vari gruppi di ricerca archeologica (tunisini, francesi, italiani, tedeschi, inglesi, danesi, svedesi, canadesi, americani), nel quadro del programma UNESCO, con risultati di grande interesse>>.
Le fort engagement des Universités, du Governement, de l’Institut National d’Archéologie et d’Art pour obtenir la prestigieuse reconnaissance et l’action de coordination, de promotion et de mise en valeur de l’identité de Carthage antique par l’UNESCO a représenté pour la ville et pour la Tunisie le moteur du développement, l’élément décisif d’un relecture de l’héritage à la lumière d’une approche qui devait absolument surmonter et vaincre la phase coloniale, la reconnaissance de la valeur des cultures des periodes classiques mais sourtout la valeur historique de la futuhat, l’ouverture à l’Islam. Dans cette occasion j’avai rappelé l’activité de Azedine Beschaouch directeur de l’Institut national d’archéologie et d’art de Tunisie de 1973 à 1982 et de Abdelmajid Ennabli qui ha coordoné les differentes équipes internationales et a toujours tracé un bilan des activités des premieres campaignes de fouilles à Carthage conduites dans le cadre du programme UNESCO, sur l’agile revue CEDAC Carthage Bulletin du Centre d’études et de documentation archéologique de la Conservation de Carthage, Tunisie,IV, 1981, pp. 3 ss. (avec bibliographie 1975-81 aux pp. 56-60), qui a assumé la charge de coordination du travail des différentes missions. Etaient avec nous en Sardaigne Ammar Majhoubi, Hedi Slim, Latifa Slim, Naidé Ferchiou, Marcel Le Glay. La declaration de l’UNESCO a eu le mérite de modifier la perception de l’histoire de Carthage en tant que grande capitale de la Méditerranée, directement liée à l’est avec le Liban et la ville de Tire à l’Est et à l’océan occidental jusqu’à Gades et à Tanger: capitale à l’époque phénicienne, dans la phase punique, mais aussi à la longue période romaine qui a suivi la fondation par Gaius Graccus, César et Auguste, avec un territoire qui s’étend sur plusieurs kilomètres au-delà de celui qui avait été la frontière avec l’ancien royaume numide. Mais aussi une capitale vandale et une capitale byzantine, enfin l’arrivée de la dynastie des Omeyyades et le retour à être une grande capitale internationale à nos jours.
La solemne declaration UNESCO de 1979 venait aprés l’article de Giacomo Caputo qui présentait l’activité des archéologues italiens à Carthage, en particulier celles conduites par le Centre National de la Recherche Scientifique et particulierment par le Centro di Studio per la Civiltà Fenicia e Punica: G. CAPUTO, Tunisia, Cartagine e appello Unesco. Un decennio di ricerche archeologiche CNR, «Quaderni della ricerca scientifica», C/I, 1978, pp. 210-217.
Donc il est necessaire rappeler ici trois savants italiens qui sont en partie à l’origine de la declaration UNESCO, pour les activités conduites dans la décennie précédente: Antonino Di Vita, Andrea Carandini, Sabatino Moscati.
Sont passés 40 ans de la Declaration Unesco et nous sommes 20 ans aprés la Rencontre Internationale sur Carthage qui a été organisée les 16, 17 et 18 novembre 2000: vous savez que nous avons travaillée dans le territoire de Carthage, à Uchi Maius, maintenant à Thignica, aussi dans les thermes d’Antonin à Carthage tout récemment pour le congés de Bertinoro 2017 organisé par la regretté Angela Donati. Mai je veux rappeler les congrés de L’Africa Romana, à Carthage-Amilcar XI, 1994, Djerba XIII, 1998, Tozeur, XV, 2002, Tunisi, XXI, 2017. Maintenant, aprés la fondation de la Societé Savante “Ecole Archéologique Italienne de Carthage” dans le 2016, on a ouvert la « Bibliothèque Sabatino Moscati», crée par la SAIC en Tunisie : elle a été initialement établie, avec ses 6000 volumes, dans les locaux de l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle, Rue Chott Meriam – Monplaisir, et ensuite sera placée au rez-de-chaussée du Musée National de Carthage, Place de l’UNESCO – Colline de Byrsa (Carthage).
Maintenant la bibliothèque Moscati à Carthage peut être un “Phare” pour nos études: un laboratoire de recherche, de formation et de valorisation. Alors on se connecte bien avec les chercheurs tunisiens et les autres archéologues qui travaillent en Tunisie….