Le Musée National des Antiquités d’Alger à l’épreuve du Hirak[1] (Fig. 1)
Nacéra Benseddik
Lors des bombardements d’Alger, en 1942-1943, le musée ne fut pas épargné par la Luftwaffe (fig. 2) ; heureusement, les collections avaient été évacuées et mises en sécurité en 1939. Le 8 mars 2019, profitant des manifestations populaires pacifiques contre un 5e mandat présidentiel d’Abdelaziz Bouteflika, des casseurs ont investi avec une grande facilité l’enceinte du Musée National des Antiquités au Parc de la Liberté (ex-Galland), saccagé les œuvres exposées dans les jardins et le pavillon d’art islamique, auquel ils ont mis le feu, et dérobé des armes anciennes qui auraient été retrouvées deux jours plus tard dans le parc. Le même après-midi, un assaut similaire à l’Ecole supérieure des beaux-arts, de l’autre côté du boulevard Krim Belkacem, a endommagé des œuvres du Musée National des Antiquités conservées dans son parc depuis 1955.